Anne-Eugénie Milleret 26 Août 1817 – 10 Mars 1898
Famille incrédule, ignorance de l’Eglise, recherche du sens de l’existence, soif de la vérité, telles sont les composantes de la première expérience humaine et spirituelle d’Anne-Eugénie Milleret, avec aussi l’expérience du bouleversement familial qu’impliquent la ruine de son père, la séparation de ses parents et la mort de sa mère au moment où elle a tellement besoin d’elle. La même année, en Irlande, le 3 Mai, naît Kate O’Neill. Tout semble les séparer, malgré leur commune année de naissance et des valeurs familiales similaires. Pourtant, la Providence les rassemblera en la personne de Monsieur Combalot, prêtre, qui a un projet de congrégation dédiée à l’éducation des filles et qui cherche des « sujets » pour le réaliser.
Marie-Eugénie a 19 ans lorsque la parole du Père Lacordaire la rejoint au cours de ses prédications de Carême 1836 à Notre Dame de Paris et lui ouvre un chemin de lumière qui éclaire la première expérience de foi lors de sa première communion :
« l’Eglise que tu ne connais pas te sera plus qu’une mère ! ».
Dès lors, pour elle, conversion, découverte de l’Eglise et désir d’engagement à son service ne font qu’un. Elle écrira :
« J’étais réellement convertie et j’avais conçu le désir de donner toutes mes forces ou plutôt ma faiblesse à cette Eglise qui seule désormais à mes yeux, avait ici-bas le secret et la puissance du Bien ».
Kate O’Neil 3 mai 1817 – 2 mai 1888
Kate O’Neill, la future Sr Thérèse-Emmanuel qui a reçu la foi dans sa famille et, elle aussi, fait sa première Communion lors de la fête de Noël, a comme Marie-Eugénie une immense soif d’apprendre et de comprendre ; elle cherche le sens de sa vie et conserve l’idée de la Vie religieuse qui l’accompagne depuis sa jeunesse.
C’est de ces expériences profondément personnelles de Marie-Eugénie, de Thérèse-Emmanuel alors âgées de 22 ans et des premières sœurs recrutées par le Père Combalot, prédicateur éminent et confesseur passionné, que naît, le 30 Avril 1839, la Congrégation des Religieuses de l’Assomption.
Aujourd’hui, leur Règle de Vie en exprime le but en ces termes :
« L’Eglise donne à leur Congrégation une mission d’éducation ; les sœurs travaillent par toute leur vie à faire connaître et aimer Jésus-Christ et son Eglise et par là, à étendre son Règne, gloire et bonheur des hommes ».
Aujourd’hui, il y a 1250 sœurs dans le monde
réparties dans 33 pays sur 4 continents
(10 pays en Amérique, 6 en Europe, 12 en Afrique et 5 en Asie).