Evêque d’Orléans au Vème siècle, Aignan, appelé Anianus par les historiens du Moyen Age se rendit célèbre en 451 en organisant la résistance contre l’invasion des Huns avec le cruel Attila dont il provoqua la défaite.
Le nom du saint évêque gouvernant le diocèse d’Orléans fut choisi lors de la construction de la première église située sur la route des invasions et d’éventuelles incursions ennemies, afin de protéger notre pays.
Quelques dates importantes :
C’est le génie éducateur de Monseigneur DUPANLOUP qui présida à la naissance de la congrégation des Gardiennes Adoratrices et la même au pensionnat Saint-Aignan.
- 1852 : Monsieur DUBESSAY, préfet du Loiret demande à Mrg DUPANLOUP d’envoyer des soeurs de charité dans les petites localités pour soigner les malades.
Monseigneur DUPANLOUP voit là un moyen de promouvoir une oeuvre encore plus chère à son coeur : l’Enseignement de la jeunesse dans les campagnes.
Il est donc conclu que la Soeur au service des malades fera partie d’une communauté comprenant plusieurs soeurs s’occupant d’enfants. - 1853 : Mrg DUPANLOUP groupe les nouvelles recrues autour de deux religieuses de la Providence de Saintes. Il décide qu’elles porteront le nom de Soeurs de Saint-Aignan, en l’honneur du libérateur et patron du Diocèse.
- 1855 : Elles sont reconnues comme Congrégation Religieuse Enseignante par un décret de Napoléon III.
- 1857 : Formation d’un projet de Pensionnat à la Maison Mère. C’est la naissance de l’actuel SAINT-AIGNAN.
- 1861 : L’institut prend sa physionomie spirituelle à l’arrivée de Marie-Louise PARIS qui deviendra Mère Thérèse de la Croix.
- 1870 : La guerre atteint Orléans, la ville de la délivrance est occupée. Le pensionnat devient hôpital temporaire.
Cependant la vie estudiantine reprend ses activités, les archives en font foi. - 1904 : Toutes les écoles Congréganistes sont supprimées. Mère Thérèse de la Croix refuse la sécularisation. Le pensionnat est transféré en Belgique.
A l’ombre de l’institution, une « Petite Ecole » est ouverte aux enfants du quartier Saint-Marc, qui est encore rural à l’époque.
- 1920 : Saint-Aignan ouvre ses portes à nouveau pour recevoir pensionnaires et demi-pensionnaires. « Pour être en règle ! » Elles franchissent chaque matin la porterie au 20 rue Saint-Marc, pour se rendre en classe au 20 ter de la même rue.
- 1923 : Sur le désir des familles, quelques élèves commencent leurs classes secondaires.
Il faut construire de nouvelles classes et de nouveaux dortoirs. - 1939 : La guerre s’annonce et ses désastres aussi ; la Maison Mère et le pensionnat reçoivent des blessés de toutes nationalités.
- 1944 : Les locaux sont rendus à leur usage ; Que de blessures et de constructions à redresser !
- 1966 : La Direction de l’Enseignement libre opère une sorte de Carte Scolaire entre les établissements de la ville. Le second cycle part donc à Saint-Charles.
Saint-Aignan s’ouvre à une population d’enfants et de jeunes plus large : le quartier a pris de l’ampleur.
Actuellement, le collège Saint-Aignan et l’école Saint Marc sont bien vivants, sous la responsabilité d’un directeur laïc.